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Nettoyages fluviaux suivant le protocole européen OSPAR
Il s'agit de ramasser tous les déchets sur 100 mètres à des fins utiles et statistiques

En images (diaporama) :


Etc... (nos résultats complets en PDF   )

Description du site fluvial  :

Berville-sur-Seine / Seine-Maritime / Haute-Normandie Fiche de renseignements sur le site fluvial de surveillance OSPAR
117 mètres de rivage naturel dans l'estuaire amont de la Seine,situé sur la rive convexe moins propice aux dépôts de déchets flottants.
Le site se trouve en aval du bassin parisien, de l'agglomération de Rouen et de son Grand Port Maritime, à 80 km de la Mer par le fleuve.
Le trafic fluvial et maritime est important, il se fait au gré des marées : 6150 navires dont 44 paquebots de croisères en 2012.
Mais à terre, hormis quelques promeneurs, le site est peu fréquenté...
La zone est classée Natura 2000, Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, elle se situe dans le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande...
Notre site de nettoyage n'est pas parfait, il ne correspond pas au cas idéal d'une plage de sable du littoral.
Mais, il informe sur la nature et les quantités massives de déchets dérivants dans l'estuaire de la Seine, qui finiront en Mer...
(Les déchets en mer proviennent à 80% des bassins versants et des fleuves)
Historique de l'étude  :
  • nettoyage 2009 :  20 m3 de déchets
  • nettoyage 2010 :    3 m3 de déchets
  • nettoyage 2011 :    2 m3 soit 70 kg
  • nettoyage 2012 : 3,5 m3 soit  106 Kg
  • nettoyage 2013 : 2,5 m3 soit  80 Kg
Voici le palmarès détaillé et incroyable de nos derniers nettoyages :
2012 : mise à nu du site, tous les déchets ont été ramassés. PDF
2013 : une année de déchets rejetés par le fleuve et échoués sur 100 mètres :
17000 objets ont été ramassés soit 5 fois plus que sur les plages françaises, 24 fois plus que la moyenne des plages européennes, étudiées suivant ce protocole européen.  PDF
Résultat de 6 heures de ramassage à une vingtaine de bénévoles, de tous les déchets sur 117 mètres de rivage (2376 m2), de 7 heures de comptage des gros déchets (8 bénévoles) et de 100 heures pour les petits déchets…  Soit environ 280 heures de travail pour vous informer.
(l'association ne réclame, pour l'instant, aucune aide publique.)
Fichier complet trié par ordre décroissant avec tendance 2012-2013 en PDF 


Pourquoi autant de cotons-tiges sur cette zone naturelle classée ?
Pourquoi autant de bâtons de sucettes ?
  • photographie de la récolte 2012.
  • la consommation de confiseries, d'aliments ou de boissons en plein air, suivi de l'abandon des emballages provoque souvent le ruissellement de ces déchets vers le milieu aquatique. Via le caniveau directement raccordé à la rivière, car celui-ci n'est pas toujours relié à une station d'épuration (campagne nationale Suisse). En cas de fortes pluies, une station d'épuration peut vite déborder, alors si le réseau d'égouts est séparé, les eaux pluviales finiront dans la rivière pour éviter cela. Si le réseau d'égouts est unitaire, les eaux usées et les eaux pluviales en excès peuvent suivant Décret n° 2006-503 Art. R. 2224-11 être rejetées directement dans le milieu naturel ! Parfois, sur les installations récentes, un bassin d'orage évite cette pollution (exemple de la station d'épuration perfectible de l'agglomération de Rouen : Emeraude )
Pourquoi autant de médias-fitrants ?
Autres explications : à suivre...

Nos résultats sont transmis au CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), organisme chargé pour la France de rassembler les données pour le programme OSPAR Marine Litter.

Notre but ? Vous informer. Vous faire agir pour sauvegarder...




Cette surveillance s’effectue selon une méthodologie commune aux 15 pays membres d’OSPAR dont la France, détaillée dans ce guide (anglais/français) :


La commission OSPAR oeuvre pour la protection du milieu marin de l’Atlantique Nord-Est, son bilan de santé 2010 met en évidence des quantités inacceptables de déchets sur le littoral, avec en moyenne 712 déchets comptabilisés par 100 m de plage.

OSPAR a initié également la mise en oeuvre d'un objectif de qualité environnemental (EcoQO) mesuré par l'abondance de plastique dans l'estomac du fulmar boréal (Fulmarus glacialis) et l'utilise comme un instrument pour évaluer les tendances temporelles et les différences régionales.
L'approche «Fulmar-Litter-EcoQO» a été retenue comme un exemple pour la mise en oeuvre de l'indicateur DCSMM 10.2.1 et l'évaluation du «bon état écologique» dans la région OSPAR.

Les zones maritimes et hydrographiques OSPAR



Tendances du nombre moyen de déchets marins recueillis sur les plages...



La Convention OSPAR
OSPAR est une convention contractée par 15 gouvernements des côtes Nord Est Atlantique (incluant l’Islande), en collaboration avec la Communauté européenne, pour protéger l'environnement marin de l'Atlantique Nord-Est. OSPAR couvre cinq sous-régions: l'Arctique, la Grande Mer du Nord, les mers Celtiques, le golfe de Gascogne et côtes Ibériques et l'ensemble de l'Atlantique Nord-Est. Le projet pilote sur la surveillance OSPAR des plages mené entre 2000 et 2006 a été le premier projet régional à l'échelle de l'Europe visant à développer une méthodologie standardisée pour la surveillance des plages. Le rapport final du projet (OSPAR, 2007) est basé sur une analyse statistique des déchets marins de 944 sites suivis selon un protocole d'observation normalisé. Les sources principales de déchets ont été identifiées (pêche et aquaculture, déchets sanitaires, transport maritime, activités offshore, tourisme) en utilisant un protocole de surveillance standard sur deux segments de 100 et 1000 m. L'évaluation montre la stabilité des niveaux entre 2001 et 2006. OSPAR était par ailleurs largement impliqué dans le processus d’élaboration de la DCSMM (Galgani et al., 2010) qui inclut un suivi sous procédure d'assurance qualité.
Au delà des opérations de prévention, OSPAR a également initié une opération de collecte de déchets par les navires de pêche professionnels (Fishing for Litter) comme un moyen pratique, simple et efficace pour éliminer les déchets de l'environnement marin. En 2008, cette opération suivie par KIMO en Ecosse et aux Pays-Bas a impliqué 191 navires et enlevé 237 tonnes de détritus.

Source IFREMER (collaboration S.O.S. Mal de Seine) :
«Propriétés et quantités de déchets marins ne provoquant pas de dommages au milieu côtier et marin»
La Directive-Cadre "Stratégie pour le Milieu Marin" sera largement inspirée de la surveillance OSPAR